Felipe Matarranz Gonzalez, itinéraire d’un guérillero antifranquiste. Rita Pinot. 160 p.
Quand éclate la Guerre d’Espagne, le 18 juillet 1936, Felipe Matarranz Gonzalez, 20 ans, comprend que seules les armes pourront désormais combattre les forces antiprolétariennes. Trois jours plus tard, avec ses compagnons, armés de quelques carabines, d’une batterie de voiture et de dynamite, il s'élance sur la route Burgos-Santander...
Les mois suivants, il combat les fascistes dans toutes les grandes batailles del Frente del Norte. Blessé deux fois à mort, capturé à deux reprises, il parvient à s'échapper et reprend les armes. Mais en décembre 1937, il est arrêté, torturé puis condamné à mort. Pendant deux ans, il attend qu’on vienne l’arracher à sa cellule pour le fusiller. Finalement gracié, il voit sa peine commuée en 30 ans de prison et il est libéré en 1942. Assigné à résidence, il entre en contact avec des groupes de quelques dizaines d'antifranquistes qui se sont repliés vers les montagnes de Cantabrie et des Asturies. Il devient d'abord le principal agent de liaison de la Brigada Machado, puis guérillero. Aujourd'hui , à l'âge de 90 ans, Felipe est un militant de la mémoire, qui se bat avec force pour réhabiliter celle de ses anciens compagnons de route. Inlassable, il incarne avec intelligence et grandeur, la mémoire vivante de la résistance armée antifranquiste des montagnes asturiennes. Témoin de toute une génération militante qui a affronté le fascisme, militant communiste, il n'en a pas moins gardé une indépendance d'esprit à l'égard du Parti. Il se revendique avant tout comme un combattant de la Liberté et un guérillero qui a mené une lutte acharnée contre la Dictature.
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