Enseigner dans le 9-3
De ZĂ©bulon Ă Zyed et Bouna, sans oublier Albertine et MĂ©lisa, NâGwouhouno ou Yvette⊠du syndicat Ă la pĂ©dagogie de la « gaufre », des Roms Ă la maman sur le toit, VĂ©ronique Decker, enseignante et directrice dâĂ©cole Freinet Ă Bobigny (Seine-Saint-Denis), Ă©claire par petites touches le quotidien dâune Ă©cole de « banlieue ».
Au fil de ses billets, il est question de pédagogie, de luttes syndicales, de travail en équipe, mais surtout des élÚves, des familles, des petits riens, des grandes solidarités qui font de la pédagogie un sport de combat⊠social.
Loin du dĂ©clinisme dâ« intellectuels » pĂ©rorant sur lâĂ©cole, des sĂ©grĂ©gations institutionnelles ou du libĂ©ralisme et de sa fabrique de lâimpuissance, câest une autre Ă©cole, en rires, en partages, en colĂšres, en luttes qui se dessine, avec « des craies de toutes les couleurs, sur le tableau noir du malheur⊠» De lâautre cĂŽtĂ© du pĂ©riph. Trop classe !
LâAUTEURE
« Je mâappelle VĂ©ronique Decker.
Depuis plus de trente ans, je suis institutrice. Et depuis quinze ans, directrice dâune Ă©cole Ă©lĂ©mentaire Ă Bobigny : lâĂ©cole Marie-Curie, citĂ© scolaire Karl-Marx. Ă part sa localisation au pied des tours et au cĆur des problĂšmes, notre Ă©cole prĂ©sente lâintĂ©rĂȘt dâĂȘtre une Ă©cole « Freinet » oĂč, dans le respect des rĂšgles du service public, nous pratiquons une pĂ©dagogie active, fondĂ©e sur la coopĂ©ration. MĂȘme si lâexpĂ©rience, parfois, peut me dicter des silences provisoires, je ne suis pas rĂ©putĂ©e pour mon habitude de me taire. »
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