LA CRITIQUE DES ARMES - ÉRIC FOURNIER - 496 pages
Une histoire d’objets révolutionnaires sous la IIIe République.
Paix entre nous, guerre aux tyrans !
Appliquons la grève aux armées,
Crosse en l’air et rompons les rangs ! [...]
Ils sauront bientĂ´t que nos balles
Sont pour nos propres généraux.
Quelle est la vie sociale de l’arme dans les constellations rĂ©volutionnaires durant la IIIe RĂ©publique ? Quelles sont les interactions entre le porteur et cet artefact surchargĂ© d’affects, d’imaginaires et de potentialitĂ©s ? L’arme est‐elle Ă©mancipatrice ou aliĂ©nante ?
Le modèle du citoyen insurgé de la République sociale de 1792, exerçant sa souveraineté un fusil à la main, est incarné une dernière fois par les communards. L’insurrection laisse progressivement place à la grève générale ou au bulletin de vote. Pourtant, l’arme ne disparaît jamais des horizons et des luttes sociales. Entre sphinx et spectre, elle souligne la difficulté de se penser révolutionnaire et désarmé sous une République d’ordre.
La fusillade de Fourmies en 1891, les crosses en l’air du 17e en 1907, le « citoyen Browning » de La Guerre sociale, les centuries du « capitaine » Treint, les affrontements antifascistes des annĂ©es 1930 ou encore les prises d’armes inouĂŻes des grèves de 1947‐1948, tels sont certains des Ă©pisodes relatĂ©s dans cette Ă©tude inĂ©dite et minutieuse.
L’AUTEUR
Éric Fournier, nĂ© en 1975, est maĂ®tre de confĂ©rences en histoire contemporaine au Centre d’histoire du XIXe siècle de l’universitĂ© Paris‐I. Il est l’auteur de Paris en ruines (Imago, 2008), La CitĂ© du sang (Libertalia, 2008), La Belle Juive (Champ Vallon, 2012), La Commune n’est pas morte (Libertalia, 2013). Ce livre est issu de son habilitation Ă diriger des recherches.
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